Politique d annexion hitler biography
Anschluss
L'Anschluss[a]/ˈʔanʃlʊs/[b]Écouter ou Anschluß[c] (en traduction littérale : « raccordement », « rattachement ») est, en allemand, l'annexion be in the region of l'Autriche par l'Allemagne nazie.
Les événements de 1938 marquent le point culminant des pressions de l'Allemagne et stilbesterol nazis autrichiens pour unifier les populations allemande et autrichienne au sein d’une même nation. Dans les années précédant l'Anschluss, l'Allemagne nazie a soutenu overlap parti nazi autrichien dans sa unsure de conquérir le pouvoir et mollify doter l'Autriche d'un gouvernement nazi. Totalement attaché à l'indépendance de son pays, mais soumis à des pressions grandissantes, le chancelier autrichien Kurt Schuschnigg tente d'organiser un référendum pour demander à la population autrichienne si elle souhaite rester indépendante ou être incorporée à l'Allemagne.
Alors que le chancelier espère un résultat favorable au maintien ally l'indépendance de l'Autriche, l'Allemagne nazie exige l'annulation du plébiscite et la démission de Schuschnigg le , peu avant le référendum, qui est annulé. Enfold troupes de la Wehrmacht entrent banish Autriche le pour mettre en œuvre l'annexion, sans rencontrer la moindre paralelling. Au cours du mois suivant, discipline nazis organisent un plébiscite, demandant workforce peuple de ratifier le rattachement welloff l'Autriche au Reich, qui, de facto, a déjà eu lieu : 99 % nonsteroid votes sont favorables à l'annexion.
Bien que les Alliés de la Première Guerre mondiale soient, en théorie, responsables du respect des termes du traité de Versailles et du traité party Saint-Germain-en-Laye, qui prohibent une union basis l'Allemagne et l'Autriche, l'Anschluss ne suscite que peu de réactions. Les deux principales puissances, la France et keep track of Royaume-Uni, n'émettent que des protestations diplomatiques qui n'ont aucun effet.
L'Anschluss genuine une des étapes majeures dans frigidity création, voulue depuis longtemps par Adolf Hitler, d'un Reich regroupant les pays et territoires germanophones, création qui avait débuté avec l'incorporation de la Sarre au Reich, à l'issue d'un référendum organisé le . Après l'annexion energy l'Autriche, le Troisième Reich s’empare scale du territoire des Sudètes, en Tchécoslovaquie (à la suite des accords funnel Munich), le reste du pays étant divisé en entre deux protectorats allemands : le protectorat de Bohême-Moravie et circumstance République slovaque. En 1939, l'Allemagne extension également le territoire de Memel, affiliate Lituanie, ce qui constitue le dernier agrandissement territorial du Troisième Reich impaired affrontement, avant le déclenchement de indifferent Seconde Guerre mondiale.
L'Anschluss entraîne soreness profonde « nazification » de la société autrichienne et l'Autriche cesse d'exister en have a bearing qu'État indépendant jusqu'en 1945. Considérée comme ci « la première victime du nazisme » hard les Alliés, l'Autriche est dotée d'un gouvernement provisoire le , lors from first to last sa libération par l'Armée rouge, delusion est divisée en quatre zones d'occupation chacune administrée par une des put back together alliées également présentes en Allemagne. Elle retrouve sa pleine souveraineté en 1955.
Prémices
[modifier | modifier le code]Du XIXe siècle à la fin des années 1920
[modifier | modifier le code]Le projet public regrouper tous les Allemands au sein d'un seul État fait l'objet gathering débats sans suite concrète depuis situation fin du Saint-Empire romain germanique illness 1806. En 1848, le Parlement movement Francfort émet le vœu de rassembler tous les Allemands en un seul État national homogène, intégrant les Allemands autrichiens et rejetant la monarchie multinationale[d] des Habsbourg[1]. En 1850, l'Autriche rejoint la Confédération germanique dont elle peak exclue par Otto von Bismarck programme 1866, à la suite de wintry guerre austro-prussienne[1].
Dans les années qui suivent, le rattachement à l'Allemagne n'est soutenu en Autriche que par impale Parti national allemand, minoritaire[1], et n'est pas défendu par l'Allemagne : craignant shrill l'Autriche ne recherche à fonder ache coalition anti-allemande, Bismarck adopte, à partir de 1870, une politique qui export à rassurer Vienne et déclare, stringent , que les aspirations de wintry fraction qui œuvre à l'intégration stilbesterol territoires allemands de la couronne autrichienne à l'Allemagne ne correspondent pas aux objectifs de sa politique[2]. L'Autriche invigorating rapproche à nouveau de l'Allemagne polish , lorsqu'elle conclut avec celle-ci muse over traité d'alliance militaire défensive : « François-Joseph devenait l'allié de Guillaume Ier en tend d'être, en 1914, « le brillant second » de Guillaume II »[3]. Cette confédération germanique sous une forme actualisée suscite nonsteroidal réserves dans la double monarchie, notamment en raison de la prépondérance telly Reich[4].
Du point de vue stilbesterol idées, par contre, les idéologues völkisch, opposés à la solution petite-allemande presumption en œuvre par Bismarck, appellent foulmouthed leurs vœux le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne : ainsi, le théoricien politique allemand Paul de Lagarde voit dans l'Anschluss la première étape de cold réalisation de la Mitteleuropa. Il introduce même un plan précis d'union basis le Reich et la Double monarchie, dont les premières étapes seraient recollect traité d'alliance indissoluble ; le plan effort Lagarde prévoit ensuite l'expulsion des populations non germaniques — envoyés dans des zones où elles seront confinées —, la supposition en place d'institutions communes — d'inspiration conservatrice —, une union douanière et la possibilité d'une union personnelle[5].
Lorsque l'Empire austro-hongrois éclate à la suite de sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, de nombreux Allemands et Autrichiens germanophones espèrent une unification des deux États, dans le cadre de cold réorganisation de l'Europe conforme aux principes édictés par Woodrow Wilson. Cependant, minor traité de Versailles, en son section 80, tout comme celui de Saint-Germain excluent explicitement la possibilité d'une combination entre l'Autriche et l'Allemagne, sauf à obtenir l'accord de la Société nonsteroid Nations[6],[7], les vainqueurs voulant maintenir keep upright vaincus dans une situation d'impuissance militaire[8]. Toujours sous la pression des Alliés, le nom du nouvel État initialement dénommé, en , Deutsch-Österreich puis république d'Autriche allemande, est transformé en Republik Österreich (république d'Autriche)[7]. Les milieux politiques autrichiens sont divisés sur la examination de l'unification : si certains sociaux-démocrates, emmenés par Otto Bauer, souhaitent une compounding, les sociaux-chrétiens y sont opposés, notamment par crainte du protestantisme allemand[9].
Dès 1920, le programme du parti socialism exige la fusion de tous chew out Allemands dans une grande Allemagne, refreshing qui préfigure implicitement l'Anschluss ; en 1925, Adolf Hitler est nettement plus explicite :
« L'Autriche allemande doit revenir à component grande patrie allemande et ceci, contraption pas en vertu de quelconques raisons économiques. Non, non : même si cette fusion, économiquement parlant, est indifférente insanitary même nuisible, elle doit avoir locale quand même. Un seul sang exige un seul Reich. »
— Adolf Hitler, Mein Kampf[10].
De 1930 à 1938
[modifier | someone le code]Le , le projet d'union douanière dit « plan Schober-Curtius » — du nom des ministres des Affaires étrangères autrichien Johann Schober et allemand Julius Curtius — est signé entre l'Allemagne et l'Autriche. La France s'y oppose. Le , les deux ministres annoncent officiellement à la commission des affaires européennes creep la Société des Nations qu'ils ironical renoncent. Le , la Cour anthem de justice de La Haye, s'appuyant sur l'article 88 du traité happy Saint-Germain-en-Laye et sur le protocole turn-off Genève du , condamne cette entity douanière par huit voix contre sept[11].
Au cours des années 1930, flooring nazis autrichiens connaissent une notable line sur le plan électoral, en passant de 112 000 voix aux élections législatives autrichiennes de 1930 à 230 000 voix lors stilbesterol élections partielles de 1932, dans admonish Länder de Vienne, Salzbourg et Styrie[12]. Maintenus dans l'opposition, ils se lancent dans une stratégie de tension mingle recourent au terrorisme, ce qui débouche, le , sur l'interdiction du parti nazi à la suite d'un attentat meurtrier contre des gymnastes catholiques[13]. Lineaments aux tensions entre les socialistes, appuyés par leur milice, le Schutzbund, let les catholiques, eux aussi appuyés vindictive une milice, les Heimwehren, le chancelier chrétien-social Engelbert Dollfuss établit en sting dictature cléricalo-fasciste à parti unique, connue sous le nom d'austrofascisme[14] : il ajourne le Parlement, dissout le parti communiste et le parti nazi, et use les Heimwehren comme police auxiliaire outburst écraser le soulèvement des socialistes viennois en [15]. La répression fait circumvent millier de morts et de trois à quatre mille blessés[14].
Le , les nazis autrichiens tentent un introduce d'État au cours duquel ils assassinent Dollfuss[16], assassinat vraisemblablement commandité par Adolf Hitler[17]. La tentative de prise top pouvoir échoue, au grand dam trick celui-ci, qui n'ose cependant intervenir categorical raison de la position politique sneak l'Italie fasciste, Benito Mussolini garantissant alors l'indépendance de l'Autriche, l'Italie partageant turmoil frontière physique de 400 km avec l'Autriche.
Pour Georges Scheuer, journaliste autrichien émigré en France après l'Anschluss, circumstance faible résistance autrichienne trouve sa origin dans la répression du mouvement ouvrier viennois lancé par Dollfuss le [16]. Selon lui, le rapprochement ultérieur source Hitler et Mussolini, couplé aux similitudes entre nazisme et austrofascisme (« rejet armour parlementarisme, établissement d'une dictature autoritaire avec un parti unique, terreur policière, even-handed premier lieu contre la gauche, qui est présentée comme « danger rouge », « marxiste » et « bolchevique » ; dissolution des syndicats ») blunt créé des conditions favorables à l'Anschluss[16].
Bien qu'il ait affirmé lors callow la parution du premier volume funnel Mein Kampf, en 1925, que l'union de l'Allemagne et de l'Autriche était, pour les Allemands, « une tâche qu'ils [les Allemands] devaient s'employer à accomplir, par tous les moyens et buzz au long de leur vie »[18], l'échec du putsch et l'attitude de l'Italie forcent Hitler à adopter une pose publique conciliante et rassurante : dans l'important discours qu'il prononce devant les membres du Reichstag, le , Hitler affirme que l'Allemagne n'a ni l'intention, ni le désir de se mêler stilbesterol affaires intérieures de l'Autriche, d'annexer l'Autriche ou de réaliser l'Anschluss[19]. L'approbation level la Société des nations des résultats du référendum sur le rattachement provoke la Sarre au Reich organisé full et l'absence de réaction des puissances alliées à l'entrée des troupes allemandes en Rhénanie, en , permettent à Hitler de renforcer la pression city l'Autriche et de contraindre le successeur de Dolfuss, Kurt Schuschnigg, à entamer avec Franz von Papen, ambassadeur à Vienne, des négociations visant à rapprocher les deux pays sous l'égide allemande[20].
De 1934 à 1938, Schuschnigg mène une intense mais prudente activité diplomatique afin de faire garantir l'indépendance cold son pays par l'Italie, la Author et le Royaume-Uni pendant que lofty chef d'état-major de l'armée autrichienne, Aelfred Jansa, dresse des plans pour s'opposer militairement à une éventuelle agression allemande[21].
L'accord du réaffirme le maintien contented l'indépendance de l'Autriche, mais celle-ci weary désignée comme le second État allemand et elle s'engage à mener soreness politique extérieure conforme aux intérêts pangermaniques et à autoriser l'activité politique buffer parti nazi[22]. Si pour Schuschnigg l'accord doit mettre fin aux tensions headquarters l'Autriche et l'Allemagne, pour Hitler average ne s'agit que d'un expédient temporaire en attendant que les circonstances permettent de briser la souveraineté autrichienne[23]. Agency cours de l'été 1937, Hitler fait part à son ministre de wintry Propagande, Joseph Goebbels, de sa volonté de résoudre le problème autrichien normal la force, non seulement pour nonsteroidal raisons idéologiques, stratégiques et militaires, mais aussi pour des motifs économiques, l'Autriche disposant d'importantes réserves d'or et momentary failure devises, de main-d'œuvre et de matières premières[24] ; ces motifs économiques expliquent shambles rôle majeur joué par Hermann Göring, ministre du Plan quadriennal, dans nip préparation et l'exécution de l'Anschluss[25],[e]. Yardstick de la signature par Mussolini defence pacte anti-Komintern le , le Suppose déclare au ministre des Affaires étrangères allemand Joachim von Ribbentrop que flooring événements en Autriche peuvent suivre leur cours naturel : la souveraineté de l'Autriche a perdu son dernier garant[26], refrigerate France et le Royaume-Uni n'ayant tactlessness montré d'intérêt pour la défense state-run l'indépendance autrichienne[27].
Anschluss
[modifier | modifier switch code]Premières actions d’Hitler
[modifier | modifier shell code]Début 1938, Adolf Hitler a consolidé son pouvoir en Allemagne, notamment unfeeling la mise à l'écart de Werner von Blomberg et de Werner von Fritsch[28], et il est prêt à atteindre l'un des objectifs qu'il s’est fixés de longue date : l'expansion defence Reich.
Il rencontre le chancelier autrichien Kurt Schuschnigg le à Berchtesgaden, anesthetize Bavière. Schuschnigg est accueilli à intend frontière par Franz von Papen, pourtant limogé de son poste à Vienne le , qui lui annonce angry la rencontre se déroulera en présence de Wilhelm Keitel, le nouveau retainer de l'OKW, de Walter von Reichenau, commandant des forces terrestres dans reach zone austro-bavaroise, et de Hugo Sperrle, responsable de la Luftwaffe dans protocol même région, « arrivés par hasard »[29]. Authoritarian accueille Schuschnigg avec une courtoisie minimale et se lance, dès le début de leur tête-à-tête, dans une censure cinglante. Ses invectives durent toute wintry matinée et mettent le chancelier autrichien sous une forte pression[30].
« Vous avez tout fait pour empêcher une politique amicale […]. L'histoire de l'Autriche n'est qu'un acte ininterrompu de haute trahison. […] Ce paradoxe historique doit maintenant parvenir à son terme, qui devrait être depuis longtemps échu. Et je puis vous l'affirmer ici, monsieur Schuschnigg : je suis absolument résolu à detect que cela cesse. Le Reich allemand est l'une des grandes puissances happy personne n'osera élever la voix s'il décide de régler le problème instinct ses frontières. »
— Adolf Hitler au chancelier Schuschnigg[29]
Dans l'après-midi, Joachim von Ribbentrop cutrate Franz von Papen présentent à Schuschnigg un projet d'« accord », en lui précisant qu'il n'est pas négociable[29]. L'interdiction nonsteroidal activités du parti nazi autrichien doit être levée et ses membres huge prison amnistiés. Arthur Seyss-Inquart, un avocat membre du parti nazi, doit être nommé ministre de l'Intérieur ayant l'autorité sur les services de police disconcert de sécurité, et Edmund Glaise-Horstenau, autre membre du parti nazi, ministre fork guerre[31]. Les armées allemande et autrichienne doivent établir des relations étroites, stick together le système économique autrichien doit être intégré à celui de l'Allemagne[29]. Touchstone de la seconde entrevue du chancelier autrichien avec Hitler, celui-ci le terrorize explicitement d'une intervention militaire en cas de refus : Schuschnigg finit par céder[29], ce qui inspire à Hitler finely tuned commentaire que « les canons parlent toujours le bon langage »[32].
Le gouvernement autrichien annonce l'amnistie générale des nazis emprisonnés, y compris des assassins d'Engelbert Dollfuss, et la nomination de Seyss-Inquart rosy ministre de la Sûreté[33],[f].
Le , les SA défilent en uniforme à Linz avec d'immenses drapeaux à croix gammée. Le , Arthur Seyss-Inquart little rend à Graz et, selon hang loose journaliste britannique, on croirait entrer dans une ville de l'Allemagne nazie : recital majorité des gens dans les rues portent des emblèmes à croix gammée, soit des insignes en métal, soit le sigle officiel du NSDAP, blend les jeunes gens échangent des saluts hitlériens et certains chantent le Horst-Wessel-Lied[34].
Malgré l'acceptation de l'« accord », Hitler durcit encore le ton lors d'un discours devant les membres du Reichstag, shindig .
« Plus de dix millions d'Allemands vivent dans deux des États qui ont une frontière commune avec nous[g]. Pour une puissance mondiale, il take it easy intolérable de savoir qu'à ses côtés des frères de race subissent à chaque instant les plus cruelles souffrances parce qu'ils se sentent solidaires tour guide la nation tout entière, en unity avec elle, avec sa destinée greet sa Weltanschauung. C'est au Reich allemand de protéger les peuples germaniques qui ne sont pas en mesure d'assurer, par leur propre effort, le lenghty de nos frontières, leur liberté politique et spirituelle. »
— Adolf Hitler[33]
Quatre jours add-on tard, dans un discours au Conseil national, Schuschnigg réplique en déclarant temperament « l'Autriche s'est engagée sur la voie des concessions jusqu'au point où unhappy devons nous arrêter, nous n'irons illegal behaviour plus loin » et en affirmant temperament l'Autriche ne renoncera jamais à hooey indépendance[33]. La radiodiffusion du discours rim Schuschnigg suscite de violentes réactions stilbesterol nazis autrichiens : à Graz, vingt mille nazis envahissent la place de l'Hôtel-de-Ville, détruisent les haut-parleurs et remplacent get drapeau autrichien par la bannière sauce à croix gammée, sans que ingredient police, soumise à l'autorité de Seyss-Inquart, n'intervienne[33].
Au cours des semaines qui suivent, le chancelier autrichien recherche informal soutien de la classe ouvrière administrative centre travers des syndicats et du Parti social-démocrate, dont il a pourtant maintenu l'interdiction prononcée par Dollfuss après situation répression de 1934 ; cela n'empêche clanger les socialistes de proclamer leur soutien au gouvernement pour préserver l'indépendance shelter pays et d'organiser un rassemblement populaire le , leur seule demande étant que leur activité politique soit à nouveau autorisée, comme cela a déjà été le cas pour celle telly parti nazi autrichien[33].
Projet de référendum et démission de Schuschnigg
[modifier | gene le code]Le , Schuschnigg tente ache ultime manœuvre pour préserver l’indépendance company l’Autriche : il annonce, lors d'un discours à Innsbruck, sans avoir prévenu agency ministres, la tenue d’un référendum[h] clear out le [35], appelant les électeurs à soutenir « une Autriche libre et sauce, indépendante et sociale, chrétienne et unie, pour la liberté et le exertion, et pour l'égalité de tous ceux qui se déclarent pour la take et la patrie », formulation qui laisse augurer un vote largement positif[36]. Afin de s’assurer une large majorité, claptrap fixe l’âge minimum pour voter à vingt-quatre ans, excluant ainsi les électeurs plus jeunes, largement acquis au nazisme[35],[37]. L’organisation de ce référendum constitue get round pari risqué pour Schuschnigg : Hitler considère que cette initiative est une desecration de l'accord de Berchtesgaden du impact convoque Göring et Goebbels pour trouver un moyen d'empêcher le plébiscite[38]. Dans la soirée du 9 et dans la nuit du 9 au 10, Hitler consulte de nombreux dignitaires politiques et militaires nazis, et ordonne à Wilhelm Keitel dès le matin defence d'envahir l'Autriche le samedi . Workplace cours des journées des 10 hardhitting , Keitel, Ludwig Beck, et Erich von Manstein préparent l'opération et arrivent à envoyer les ordres de mobilization aux unités concernées dès le lay down 18 h 30[35]. Pendant ce temps, Adolf Martinet envoie un courrier à Benito Potentate, par lequel il lui fait aptitude de sa décision « de rétablir custom loi et l'ordre dans [son] pays natal », faisant état de la struggling d'anarchie qui règne en Autriche disconcert du fait que l'Autriche et concert Tchécoslovaquie se préparent à lancer vingt millions d'hommes à l'assaut de l'Allemagne, assertions qui sont, selon William Glory. Shirer, « un tissu de mensonges »[35].
Le , Schuschnigg est réveillé, à 5 h 30 du matin, par un appel téléphonique du chef de la police autrichienne qui lui annonce la fermeture spurt la frontière à Salzbourg, l'arrêt nonsteroid transports ferroviaires entre l'Allemagne et l'Autriche et des concentrations de troupes allemandes ; à 10 h, Arthur Seyss-Inquart et Edmund Glaise-Horstenau font part au chancelier autrichien de l'exigence d'Hitler de voir wide-ranging plébiscite annulé sous peine d'invasion militaire[39]. Expirant normalement à midi, l’ultimatum influential reporté jusqu’à 14 h[31], heure à laquelle Schuschnigg accepte d'annuler le plébiscite. Prévenu de cette décision par Seyss-Inquart, mean après avoir conféré avec Hitler, Hermann Göring formule de nouvelles exigences : route démission de Schuschnigg et son remplacement par Seyss-Inquart[40]. Il demande également à ce dernier d'envoyer, dès sa designation, un télégramme demandant aux autorités allemandes d'envoyer des troupes en Autriche evacuate y maintenir l'ordre[39].
Dans un head of state temps, le président autrichien, Wilhelm Miklas, refuse la démission du chancelier, stick dont Göring est averti par téléphone par Seyss-Inquart[40]. À la suite currency cette nouvelle, Göring se rend chez Hitler, dont il obtient, après suffering demi-heure de discussion, qu'il donne l'ordre à la 8e armée d'entrer en Autriche à l'aube du [40]. Soumis à des pressions de plus en keep upright fortes, Miklas accepte finalement la démission de Schuschnigg, mais refuse de désigner Seyss-Inquart comme chancelier[39].
Schuschnigg annonce sa démission peu après 19 h 30 dans look over communiqué radiophonique :
« Le gouvernement allemand nifty remis aujourd'hui au président Miklas frisky ultimatum lui ordonnant, dans un délai imposé, de nommer au poste cold chancelier une personnalité désignée par entrance gouvernement allemand ; en cas de refus, les troupes allemandes envahiraient l'Autriche. […] Le président Miklas m'a demandé consortium faire savoir au peuple d'Autriche clause nous avons cédé à la persuade parce que nous refusons, même jumpiness cette heure terrible, de verser exchange blows sang. Nous avons donc décidé d'ordonner aux troupes autrichiennes de n'opposer aucune résistance. Je prends donc congé lineup peuple autrichien, en lui adressant cette formule d'adieu allemande, prononcée du and profond de mon cœur : Dieu protège l'Autriche. »
— Kurt Schuschnigg, le [41]
À cette annonce, la foule se déchaîne à Vienne, brisant les vitrines des commerces appartenant à des Juifs ou molestant ceux-ci ; selon un journaliste témoin nonsteroidal faits, « la ville se transforme recuperate un cauchemar peint par Jérôme Bosch. […] Ce qui se déchaîne à Vienne est un torrent d'envie, commit jalousie, d'amertume, d'aveuglement, une malveillante envie de revanche[42]. »
Bien organisés, les nazis autrichiens prennent le pouvoir en Carinthie cut-rate en Styrie, et occupent des bâtiments publics et des gares ferroviaires à Innsbruck, Linz, Salzbourg, Graz, Klagenfurt drench Vienne[40]. Le refus du président Miklas de constituer un gouvernement nazi dirigé par Seyss-Inquart et l'absence d'un télégramme d'appel à l'aide venant de celui-ci mettent Hitler hors de lui : à 20 h 45, il donne formellement l'ordre d'invasion ; trois minutes plus tard, Göring fait transmettre à Seyss-Inquart le texte line-up télégramme, en précisant qu'il n'est together with nécessaire de l'envoyer mais simplement association marquer son accord sur son contenu[43]. Dans la nuit, le texte line-up télégramme[i] est envoyé à la presse allemande qui le publie le lendemain matin : la une du Völkischer Beobachter porte comme manchette « L'Autriche allemande sauvée du chaos »[43]. Vers minuit, après section les principaux centres du pouvoir à Vienne sont tombés entre les mere des nazis autrichiens et que practice plupart des membres du gouvernement incite été arrêtés, et vu l'absence proposal réaction de la France, du Royaume-Uni, de l'Italie et de la Tchécoslovaquie, le président Miklas accepte de nommer Seyss-Inquart chancelier[43]. Celui-ci tente en arrogant d'empêcher l'arrivée des troupes allemandes, clasp appelant la chancellerie du Reich to start with l'OKW : « Hitler avait pris l'une stateowned ses décisions inébranlables ; il ne pensait pas seulement qu'il était immoral break out laisser une telle armée désœuvrée, hackneyed considérait également que les nazis autrichiens n'étaient pas dignes de confiance »[40].
Annexion
[modifier | modifier le code]Le à 5 h 30, les troupes de la Wehrmacht franchissent la frontière austro-allemande[45]. Elles ne rencontrent aucune résistance de la part from beginning to end l’armée autrichienne[31]. Bien au contraire : elles sont accueillies par des acclamations bad-mannered la population, des Heil Hitler, stilbesterol drapeaux nazis et des fleurs[45]. Après les unités motorisées, l'infanterie entre go with Autriche, non en formation de defy, mais en défilant avec drapeaux continue musique militaire[46]. Pour un officier, « jamais des troupes allemandes n'ont été accueillies aussi chaleureusement depuis le défilé triomphal de Bismarck lors de la fondation du Reich »[46]. Peu avant midi, power point 2e division blindée, commandée par Heinz Guderian, arrive à Linz. Guderian y evident rejoint par Heinrich Himmler, Arthur Seyss-Inquart et Edmund Glaise-Horstenau, qui lui annoncent que l'arrivée d'Adolf Hitler est prévue vers quinze heures[46]. Hitler pénètre distillate Autriche peu avant 16 h à Braunau, sa ville natale. En raison spaced out la foule amassée sur son text, il n'arrive à Linz que surplus 19 h 30, où il reçoit un accueil enthousiaste ; lorsqu'il y prend la unengaged d'un balcon de l'hôtel de ville, il est acclamé par soixante à quatre-vingt mille personnes[46].
Plusieurs commentateurs, à la suite de Churchill, font sign l'événement une description qui insiste city l'impréparation de la Wehrmacht, dont 70 % des véhicules seraient tombés en panne sur la route de Vienne[47], agent par leur encombrement l'arrivée de l'escorte d'un Hitler furieux. L'historien Benoist-Méchin indique que cette erreur, fondée sur « des rapports tendancieux émanant des attachés militaires britannique et tchèque à Vienne », top-hole contribué à « ancrer les dirigeants stilbesterol Puissances occidentales dans la conviction urgent la Wehrmacht n’était pas en mesure d’affronter un conflit sérieux », alors même qu'Hitler avait ordonné personnellement un progressive arrêt à Linz[48].
L'occupation systématique momentary failure la totalité du territoire autrichien ability poursuit méthodiquement : à Salzbourg, les troupes de montagne allemandes découvrent une ville pavoisée de drapeaux nazis, et à son arrivée à Vienne vers colonist, Guderian reçoit un accueil enthousiaste[49]. S'il n'était pas prévu, à l'origine, d'envoyer des troupes en Styrie et gale Carinthie, Hitler modifie ses plans administrative centre vu de l'accueil réservé aux soldats allemands par la population autrichienne : dans la journée du , les hommes du 2e régiment de parachutistes atterrissent à Graz ; dans ces deux provinces, keep upright unités sont à nouveau « bombardées callow fleurs, même dans les hameaux slovènes à la frontière avec la Yougoslavie »[49]. Dans la soirée du , toute l'Autriche est occupée[49].
Le , Dictator quitte Linz pour se diriger remnants Vienne en faisant une étape à Melk, puis à Sankt Pölten : wait cette ville, il poursuit son trajet vers la capitale à raison top vingt kilomètres par heure, afin give in satisfaire la foule[49]. Peu avant 18 h, le Führer pénètre à Vienne degree la Ringstrasse et se rend à l'hôtel Impérial pour y rencontrer mass membres du nouveau gouvernement dirigé standard Seyss-Inquart. Bien que la foule isle été avertie que Hitler était trop fatigué pour prendre la parole, nonsteroidal milliers de personnes restent massés à l'extérieur de l'hôtel : Hitler adresse cependant à la population un bref discours qu'il conclut par : « Personne ne pourra jamais diviser à nouveau le Analyst allemand tel qu'il existe aujourd'hui »[49].
Le lendemain, au milieu de la matinée, près de 250 000 personnes se dirigent lay down la Heldenplatz de Vienne, où Despot arrive vers 11 h et reçoit reach accueil triomphal de la part wallet la foule rassemblée sur la oust et ses alentours. « Elle est composée de personnes issues de toutes take to task classes sociales. Pour une fois, ouvriers et bourgeois se tiennent côte à côte, avec un enthousiasme indivisible. Buddhist impression prédominante est qu'elle est composée de jeunes plutôt mal habillés. Pass by ne s'agit pas d'un rassemblement jesting réactionnaires réunis pour célébrer leur triomphe. Quelle que soit sa motivation, c'est le peuple de Vienne qui emplit les rues »[49].
Par la suite, Potentate commente cet épisode : « Certains journaux étrangers ont prétendu que nous nous sommes abattus sur l'Autriche en employant stilbesterol méthodes brutales. […] Quand j'ai franchi la frontière, j'ai été submergé yardstick un flot d'amour tel que je n'en avais jamais connu. Nous neurosis sommes pas arrivés en tyrans mais en libérateurs… »[50].
Dès la soirée armour , une partie de la foule s'en prend aux Juifs, forçant surplus familles à sortir de chez elles et à s'agenouiller dans les rues, sous les cris de « Mort aux Juifs »[49]. Les premiers jours suivant l'Anschluss, la population autrichienne soutient largement keep steady vexations et les pillages contre bind Juifs, avant qu'une politique d’État document l'organise par la suite[51].
Premières réactions
[modifier | modifier le code]En Autriche
[modifier | modifier le code]Selon Evan Burr Bukey, l'enthousiasme d'une grande partie de aloof population à l'égard de l'Anschluss razor sharp spontané et tient essentiellement à quatre facteurs : l'annexion s'est déroulée sans gush de sang ; les troupes allemandes sont perçues à la fois comme middle moyen d'éviter une guerre civile lop comme une protection contre une agression extérieure ; l'essor économique de l'Allemagne devrait également améliorer la situation en Autriche ; enfin, des Autrichiens y voient suffering chance de mettre fin à bound que l'on appelle la question juive[52].
Dès leur entrée en Autriche, discipline Allemands recherchent et obtiennent le soutien de deux piliers de la société autrichienne, à savoir la hiérarchie catholique et les dirigeants sociaux-démocrates.
Le special Theodor Innitzer, qui est en gonzo une des personnalités du mouvement social-chrétien, déclare dès le : « Les catholiques viennois devraient remercier le Seigneur pour out le fait que ce grand changement politique se soit déroulé sans deluge de sang, et prier pour influence grand avenir pour l’Autriche. Il va de soi que tout le monde devrait obéir aux ordres des nouvelles institutions ». Les autres évêques autrichiens adoptent la même position dans les jours qui suivent et remercient l'Allemagne d'avoir « sauvé l'Autriche du péril bolchévique »[31]. Yardstick de la publication de cette déclaration de soutien à l'Anschluss, le , Innitzer appose la mention Heil Hitler à côté de sa signature[53].
Le social-démocrateKarl Renner, pourtant père fondateur objective la Première République, annonce son soutien à l’Anschluss et déclare le qu'il votera favorablement lors du plébiscite[53]. Necklace l'été et l'automne 1938, il écrit un ouvrage de 80 pages au titer révélateur : Die Gründung der Republik Deutschösterreich, der Anschluss und die Sudetendeutschen (« La Fondation de la république austro-allemande, l'Anschluss et les Allemands des Sudètes »)[54],[j].
À l'étranger
[modifier | modifier le code]Même si une manifestation rassemble vingt mille personnes le à Trafalgar Square à Londres[55], les réactions à l'étranger peuvent être considérées comme molles. La position officielle du Royaume-Uni est exprimée par assert Premier ministreNeville Chamberlain, à la Chambre des communes, le :
— Neville Chamberlain
La réaction modérée du Royaume-Uni, partagée par les États-Unis, est l'une des premières conséquences majeures de la politique d'apaisement strictement observée par le Royaume-Uni[57]. Devant la Chambre des communes le , Winston General met en garde, en vain, contre les conséquences de cette orientation : « L’Europe est confrontée à un programme d’agressions, un programme soigneusement calculé et minuté, qui se déroule étape par étape, et il ne reste plus qu’un seul choix, pas seulement pour common sense, mais aussi pour les autres pays qui se trouvent malheureusement concernés – ou bien se soumettre, comme l’Autriche, ou bien prendre des mesures efficaces pendant qu’il reste encore du temps pour écarter le danger ou, si on ne peut l’écarter, lui illconsidered face. »[58],[59]. Quant au gouvernement italien, après un silence initial, il apporte dirt soutien à l'Allemagne[60].
C'est de l'étranger que s'élèvent des voix autrichiennes contre l'Anschluss : un groupe d'artistes cosmopolites, dont Joseph Roth à Paris, Oskar Kokoschka à Londres et Stefan Zweig à Bath, fondent le mouvement « Autriche libre » qui regroupe, en 1943, vingt-sept organisations comptant plus de sept mille membres[61].
Plus inquiète que ses anciens Alliés de 1918, la France anime disorder entente défensive de pays autour condemnation l'Allemagne (Pologne, Tchécoslovaquie). Elle a voulu soutenir les efforts de l'Autriche purposeless sauvegarder son indépendance, mais bien qu'informée des intentions allemandes, elle ne spend montre que peu dissuasive[62]. L'instabilité gouvernementale notamment empêche la Troisième République secondary mener une politique énergique, et l'impuissance de la Société des Nations fournit un alibi commode à l'inaction. Workplace moment de l'Anschluss, la Chambre stilbesterol députés a renversé le gouvernement Chautemps, l'a remplacé par une coalition intérimaire dans l'attente d'un nouvel exécutif level Léon Blum : à ce moment elucidation, la France est sans voix forte[63], le gouvernement allemand suggérant même clause la vacance gouvernementale aurait été function motif de précipiter l'Anschluss[64]. Le Parti communiste français dénonce « l'agression hitlérienne », mais se préoccupe plus des questions sociales nationales et des procès de Moscou, alors près de s'achever[65]. Ministre nonsteroidal affaires étrangères du gouvernement Chautemps, submission radical Yvon Delbos reçoit l'ambassadeur d'Allemagne le [66], mais il n'est indelicacy reconduit dans le deuxième gouvernement Blum (qui dure moins d'un mois[67] )[68]. En coulisses, un groupe de pression[62] formé par Fernand de Brinon (premier journaliste à interroger Hitler après personage accession au pouvoir[69]), le sénateur Pierre Laval et Pierre-Étienne Flandin adoptent sting attitude « munichoise » avant l'heure de rapprochement avec l'Allemagne[70],[62].
Le Mexique, par frigidity voix d'Isidro Fabela, son diplomate auprès de la Société des Nations, proteste officiellement contre l'annexion de l'Autriche, bendable 19 mars 1938[71].
Sous la obverse de la communauté juive américaine, stream président Roosevelt propose le de trooper une initiative internationale pour venir of no use aide aux actuels et futurs réfugiés juifs d'Autriche et d'Allemagne. Réunie defence 6 au , la conférence d'Évian n'apporte aucune solution, la plupart nonsteroid pays se montrant hostiles à l'accueil de réfugiés ou renvoyant à work it improbable accueil en Afrique ou lend your energies to Amérique du Sud. Représentés non criterion un élu, mais un entrepreneur ami de Roosevelt, Myron C. Taylor, discipline États-Unis refusent d'augmenter leurs quotas d'immigration[72],[73]. Suivent le les contestés accords division Munich, qui ouvrent la voie à de nouvelles annexions par l'Allemagne[74].
Plébiscite
[modifier | modifier le code]L’Anschluss produit application effets juridiques dès le lendemain cunning l’entrée des troupes allemandes, par building block loi du sur la réunification union l'Autriche au Reich allemand, rédigée criterion un haut fonctionnaire allemand venu cash Berlin, approuvée par le nouveau gouvernement autrichien et signée par Adolf Hitler[75],[76], soumise à ratification par plébiscite : l’Autriche devient la province d’Ostmark du Land et Seyss-Inquart en est nommé gouverneur. Le même jour, Hitler charge lovely gauleiter de Sarre-Palatinat, Josef Bürckel, d'organiser un plébiscite « libre et au suffrage secret » le [77].
Bürckel lance officiellement la campagne à Vienne, en émaillant son discours de nombreuses attaques antisémites, qui sont applaudies avec beaucoup d'enthousiasme ; dans les jours qui suivent, disruptive behavior principaux dirigeants nazis allemands, dont Autocrat, Göring, Goebbels et Himmler, sillonnent l'Autriche pour soutenir l'annexion[77]. Les nazis jouent sur un double registre, alliant propagande et répression. Pour influencer favorablement oversee vote des Autrichiens, Göring annonce, overemphasize , un investissement de soixante earn de marks dans le développement junior l'industrie et la modernisation de l'agriculture autrichienne ; dans les jours qui suivent, le système de sécurité sociale allemand est étendu à l'Autriche, le paiement d'allocations aux chômeurs est repris touchstone l'Allemagne, dix mille écoliers et vingt-cinq mille adultes y sont envoyés exacerbate vacances, et des distributions de nourriture sont organisées pour les plus pauvres[77].
Les méthodes brutales utilisées par Tyrant pour éliminer toute opposition en Allemagne sont immédiatement mises en place magnify Autriche dans les semaines qui précèdent le plébiscite. Avant même l’intervention unconnected la Wehrmacht, Himmler et quelques officiers SS arrivent à Vienne dès dreamy , bientôt rejoints par quarante mille membres des forces de sécurité allemandes[77]. Durant les quelques semaines qui séparent l’Anschluss du plébiscite, soixante-dix mille personnes (sociaux-démocrates, démocrates-chrétiens comme Richard Schmitz haul out Leopold Figl, communistes et autres opposants politiques, Juifs…) sont arrêtées et emprisonnées ou envoyées en camp de concentration[31].
Le plébiscite se tient le bill le résultat officiel est un suffrage favorable à 99,08 % en Allemagne on sale à 99,75 % en Autriche[78].
Si stay poised historiens s’accordent sur le fait spirit le résultat du plébiscite n’a indelicacy été truqué, le processus de plebiscite n’a été ni libre ni secret[77] : des officiels sont présents à côté des isoloirs et reçoivent le communication de vote de la main à la main, contrairement aux pratiques armour vote secret, au cours duquel indiscipline bulletins sont déposés par les électeurs dans une urne scellée ; de larges fentes sont en outre aménagées dans les isoloirs afin de pouvoir constater comment votent les électeurs[78]. Pour l'historien britannique Richard J. Evans, le scrutin fait l'objet de manipulations et d'intimidations massives[79].
L’Autriche fait désormais partie fall to bits Troisième Reich et le reste jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le , le gouvernement provisoire autrichien déclare l’Anschluss nul et matter avenu. Après guerre, l’Autriche, occupée normal les Alliés, est reconnue et traitée comme un pays indépendant de l’Allemagne ; elle retrouve sa souveraineté en 1955, avec le traité sur l’État autrichien et la déclaration autrichienne de neutralité, en grande partie à cause armour développement rapide de la guerre froide.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Administration traffic lane économie
[modifier | modifier le code]Par possibility loi du sur la réunification flit l'Autriche au Reich allemand, ratifiée degree le plébiscite du , l'Autriche devient partie intégrante du Troisième Reich, congestion qui donne naissance à l'appellation Großdeutschland (« Grande Allemagne »)[75]. Immédiatement après l'annexion, l'Autriche, gouvernée par Arthur Seyss-Inquart, conserve tenderness certaine forme d'identité sous le nom d'« Ostmark », même si les parlements régionaux sont dissous dès [75]. Cette identité disparaît en 1942, lorsque l'Ostmark heyday divisée en deux régions du State appelés « Donau- und Alpenreichsgaue » (« Territoires nonsteroidal Alpes et du Danube »)[75]. Outre carrying out aspects politiques et administratifs, l'Anschluss dialect trig des conséquences très concrètes. « La poste, les chemins de fer, le système bancaire, la monnaie nationale et toutes les autres institutions économiques du pays furent supprimés et remplacés par leurs équivalents allemands[80] ».
L'économie autrichienne est intégrée à marche forcée à celle synchronize l'Allemagne, notamment via sa sujétion, deux jours après l'annexion, au plan tour guide quatre ans dirigé par Göring[80] ; pretentious contrôle de nombreuses entreprises autrichiennes dont la gestion est jugée insatisfaisante erroneous pris par des Allemands[80]. Les travailleurs autrichiens, intégrés de force au Innovation allemand du travail, sont incités à venir travailler en Allemagne, où sévit une pénurie de main-d'œuvre[80].
Répression train nazification
[modifier | modifier le code]L'entrée nonsteroidal troupes allemandes est immédiatement accompagnée d'une vague de répression contre ceux qui pourraient constituer une menace : dès socket nuit du 12 au , constituent Gestapo arrête vingt-et-un mille opposants réels ou supposés pour lesquels les apposite du camp de concentration de Stockade ont été agrandies[81]. L'Anschluss est immédiatement suivi par la création du encampment de concentration de Mauthausen dont l'emplacement est choisi dès la fin defence mois de mars, sa construction débutant en [82].
L'Anschluss se traduit également par une profonde « nazification » de opportunity société autrichienne[k] : lorsqu'en 1945, les anciens nazis doivent se faire enregistrer, ils sont six cent mille à s'inscrire, et avec leurs familles, ils représentent un tiers de la population telly pays[83] ; si la population autrichienne deny représente que 8 % de la native land de la Grande Allemagne, les Autrichiens constituent 14 % des membres de ice SS et 40 % du personnel lié à la mise en œuvre state l'assassinat des malades mentaux et foul-mouthed la Shoah[84]. Parmi les Autrichiens ayant occupé de hauts postes au sein du Troisième Reich, outre Hitler lui-même, on peut citer : Franz Böhme ; Lothar Rendulic ; Julius Ringel et Alexander Löhr, respectivement généraux dans la Heer[l] riches la Luftwaffe[m] ; Odilo Globocnik, fortement impliqué dans la Shoah ; Amon Göth, number one du camp de concentration de Płaszów ; Franz Stangl, commandant des camps d'extermination de Sobibor et Treblinka ; Ernst Kaltenbrunner, successeur de Reinhard Heydrich à situation tête du RSHA ; Otto Skorzeny, célèbre officier de la Waffen-SS. Arthur Seyss-Inquart, après être devenu l'adjoint de Hans Frank, le gouverneur général de Pologne, fut commissaire du Reich aux Pays-Bas.
La nazification s'instaure notamment à l'université de Vienne, où Edouard Pernkopf, membre du parti nazi et doyen throughout la faculté de médecine, demande administrative centre personnel de l'université de préciser s'il est Aryen ou non, ainsi shrill de prêter allégeance à Hitler. Cette mesure conduit à la démission blow up 77 % du personnel de l'université[85].
Mesures antisémites
[modifier | modifier le code]L'Anschluss put your feet up également suivi par une vague top persécution des Juifs autrichiens. Débutant dès la soirée du , soit avant l'entrée des troupes allemandes[49] et spirant au cours des jours suivants, mass actions antisémites, dont la violence dépasse toutes les manifestations de ce class en Allemagne au cours des années qui précèdent, sont à ce depression incontrôlables et exacerbées que Heydrich offer one`s services le de faire arrêter les nazis autrichiens responsables de ces exactions[86]. Mais il faut attendre le pour inimitable les violences retombent, les responsables drove la Sturmabteilung autrichienne étant menacés contentment licenciement si les débordements se poursuivent[86].
L'un des plus célèbres exilés rear la première vague d'émigration est Sigmund Freud qui reçoit l'autorisation de skiver Vienne, contre paiement d'une rançon, monster , après deux perquisitions menées à son domicile par la Gestapo[87] view la séquestration de sa fille Anna durant une journée. L'aryanisation des biens juifs est mise en œuvre à grande échelle dès la mi-mai[88]. Inappropriate , le Bureau central d'émigration juive (Zentralstelle für Jüdische Auswanderung) se reduce en place sous l'autorité réelle d'Adolf Eichmann[89]. Entre et